Une tempête

Après un moment passé en ville et une course pour échapper à quelques gardes, Guts se rendit dans le désert.

Avancent contre le vent, le sable lui broyant le visage, il décida de se réfugier dans les ruines d'une vieille bâtisse à laquelle il manquait un toit.

Une fois à l'abri, non du chaud mais de ces grains de sable qui agissaient comme des lames sur les visages, Guts enleva sa capuche et se retourna. Tapis dans l'ombre une personne attendait.

- Qui es-tu ?!


Guts scrutait cette personne qui se trouvait assise dans l'ombre,
habilement cachée et d'apparence calme. Même si il avait été surpris,
il était sur qu'une conversation des plus normale pouvait être engagée
avec cette personne. Sur ce, il attendait.

Cadroc avait marché pendant de longues heures dans ce désert pour rejoindre la ville la plus proche. Sans but ni réelle motivation. Il allait au gré du vent et de son instinct.

Cela fesait bien une heure que la tempête de sable battait son plein. Cadroc s'était caché dans des ruines afin d'être protégé du sable.

Il était appuyé contre un mur, attendant que la tempête se calme, ne pensant à rien...
Mais un étranger vint lui perturber son calme et sa quiétude. Il se redressa silensieusement dans l'ombre afin d'observer ce nouvel arrivant. Il fesait a peu près sa taille, mais semblait plus musclé que Cadroc. Il le regarda se débarrasser du sable qui s'était engouffré dans son armure.

"M'aurais t-il vus?" Pensa Cadroc.
Par sécurité, il plaça sa main contre la garde de son épée et attendit. Cadroc réalisait tous ses mouvements avec lenteurs, préscision et silence. Il avait appris à rester de longues heures sans bouger quand il chassait dans la forêt...

L'étranger enleva son capuchon et attendit un moment. Cadroc comprit qu'il avait été repéré.

- Qui est tu? Lui adressa l'étranger. Cadroc se sentait déjà agressé, "Encore un humain insolent" pensa Cadroc.

- Bien peu de chose... Lui répondit Cadroc sur un ton calme est posé, il ne devait pas trahir sa haine envers les humains. Je suis un simple voyageur, et je suis ici pour me protéger du sable.

Cadroc était toujours dans l'ombre, il n'avait pas bougé d'un poil, sa main était toujours sur la garde de son épée prêt à dégainer. Il attendait que son vis à vis trahisse ses mauvaises intention pour lui donner une raison de le tuer.

Guts regardait cet humain de façon très intriguée. En effet que faisait un humain dans des ruines non couvertes en pleine tempête de sable au milieu du désert pourpre?

Bonne question se disait-il, mais il la garderait pour plus tard, pour le moment il déposa son épée monstrueuse (qui ressemblait plus à un gros morceau de fer qu'autre chose) contre un des pans de murs de cette ruine ensablée.

Guts s'assit lentement et sereinement, comme si il n'y avait aucun danger à l'horizon. Rien ne semblait l'effrayer d'ailleurs. Sur son visage une expression toujours sérieuse se transforma peu à peu en expression calme et bienveillante.

Guts sorti un couteau de sa poche gauche et une bouteille de couleur matte de sa poche droite, il ouvrit sa bouteille grâce à son couteau et dit:

- Tu en veux un peu?

Guts lui tendait la bouteille fraichement ouverte, le liquide était chaud à cause de la tempête mais il semblait encore valloir la peine d'être goûté.

L'étranger ne releva pas sa réponse. Il déposa ce qui lui sert d'épée contre le mur et s'assit. Il ne semblait ni effrayé ni dangereux. Il sortit un couteaux et une bouteille. Cadroc ne savait pas ce qu'il y avait dedans. Il n'avait toujours fait aucun mouvement, prêt à réagir au premier geste ambigüe de son nouvel invité. Il lui
tendit une bouteille et lui dit :

- Tu en veux un peu?

Cadroc relâcha le manche de son épée et resta debout dans l'ombre.

- Non. Cadroc était méfiant, surtout envers les humains.

Il s'appuya debout contre le mur et resta dans l'ombre en observant l'étranger. Il ne savait pas comment réagir, il n'arrivait pas à cerner les intentions de ce personnage. Il regarda son épée, elle était large et imposante. Plus grosse que la sienne, mais elle semblait moins affutée. La musculature du nouvel arrivant laissait comprendre que c'était un guerrier, cependant son arme est mal entretenus... Cadroc en conclut qu'il n'était pas passé par l'armée. Il a du s'entrainer avec des brigands ou, peut être tout seul...

Cadroc laissa son invité prendre les initiatives et attendit.

La réponse qu'il attendait ne se fit pas attendre.

- Non.

L'homme en face de Guts le regardait d'un air méfiant. "Haa !! Toujours méfiants." se disait-il en son fort intérieur.

- Hé bien, tant pis pour toi dit-il en soupirant, le désert est rude, je pensais que tu pourrais avoir soif.

Puis Guts se disait que peut être l'homme en face de lui avait peur d'être empoisonné. Il prit alors sa bouteille et la porta à sa bouche, retranchant goulument une large gorgée de breuvage tiède, appaisant la sécheresse de sa gorge et étanchant sa soif un instant.

Gardant un oeil sur l'homme présent, il tenta quelque chose.

- Tu n'en veux toujours pas? C'est de l'eau. lacha t'il d'un ton neutre.

Guts espérait que l'homme, de l'avoir vu boire, se méfierait moins, et qu'ils pourraient ainsi commencer une conversation utile sur les lieux où ils se trouvaient.

L'étranger comprit que Cadroc était méfiant, il bu donc une grosse gorgée et en proposa une seconde fois à Cadroc.
Cadroc comprit qu'il voulait établir une conversation. Même si il n'avait plus vécu avec des hommes, il en avait pas oublié les coutumes ni les habitudes et les façon de faire.

Il accepta la gorgée. Il sortit de l'ombre et s'approcha de l'homme pour attraper la bouteille. Il la porta à sa bouche et bu une petite gorgée. Puis il rendit la bouteille en le remerciant :

- C'est bien gentil à vous. Je me nomme Cadroc.

Puis il retourna dans l'ombre, et attendit que l'étranger mène la discussion...

L'homme décida enfin de prendre la bouteille et de s'étancher la soif, c'était un début.

- C'est bien gentil à vous. Je me nomme Cadroc.

Il lui rendit la bouteille et sur ces mots il retourna s'assoir. Guts pris alors là parole dans un soupir de lassitude.

- Le Faucon Noir... c'est comme ça qu'on m'appelle d'par chez moi.

Il porta la bouteille à sa bouche, comme si la gorgée prise quelques minutes plus tôt n'avait eu aucun effet sur son organisme.

- Qu'est-ce qui t'amène ici? C'est vrais, on ne rencontre pas souvent des humains pendant les tempêtes de sable.

Guts se disait sa de toute les race, mais il était pourtant bien tombé sur un géant un peu plus tôt par une tempête de sable.
Guts ressorti son couteau et pris un morceau de bois qui trainait dans les ruines, il ne se demanda même pas comment il était arrivé ici, puis d'un geste désinvolte commença à le tailler.

L'étranger reprit sa bouteille et avala une deuxième gorgée du liquide. Il semblait être à l'aise, ni crainte ni peur...

Il demanda à Cadroc la raison de sa présence, et commença à tailler nonchalamment un bout de bois qui trainé à coté de lui.

Cadroc réfléchit un moment à sa question, sans trouver de réponse adaptée.
- Je me dirige vers la ville la plus proche.
Sa réponse était très évasive et Cadroc savait qu'elle ne satisferais pas la curiosité des humains.
- Je rode plus ou moins...Disons que je cherche un endroit pour me poser.

Cadroc mentait assez bien et il savait que l'étranger aller adhérer à sa réponse.
Finalement, il se voyais plutôt comme un fantôme, un être que l'on croît voir mais que l'on oublie aussitôt. Qui est là sans être là et dont l'existence est alimenter par toutes sortes de légendes plus folles les unes que les autres...
Certains croyants pensent que les fantômes existent parce qu'ils n'ont pas finir d'accomplir leur destiné sur les lunes. Cadroc voit plutôt les fantômes comme des âmes dangereuses car imprévisible...

Cadroc dit à Guts qu'il se dirigeait vers la ville la plus proche et qu'il rôdait plus ou moins.

- Tu rôdais quand tu t'est fait prendre dans cette tempête où bien tu savais qu'elle arriverais et t'est posé ici.

Guts se demandait quelles compétences pouvait avoir cet humain assez musclé. Il savait dore et déjà qu'il maniait une lame, ce qui l'intéressait vivement d'ailleurs, mais il ne le faisait pas paraitre. Non ce qui l'interessait dautant plus était d'apprendre à connaitre son compagnon de tempête.

Tempête qui venais de se terminer, Guts jetta à terre le morceau de bois taillé et d'un gerste simple se leva. Il prit son épée d'une main avec une facilité prenante et la posa à plat sur son épaule, tenant toujours le mance, la garde contre son cou.

- La tempête est terminée.

Puis il ajouta:

- Il y a un endroit pas très loin d'ici qui pourrais te plaire, un chateau, j'aime y vagabonder, je serais sur la 3ème dune du coté Ouest cette nuit si tu veux m'y retrouver. Où bien serais-tu assez hardi pour me suivre et découvrir cet endroit, et peut être être confronté à quelques combats? J'aimerais savoir si tu te bat bien.

Guts venait de formuler la phrase la plus longue de toute sa vie. Compréhensible, la mort ne l'effrayait pas et de plus, il aimait la vue du sang, sans pour autant tuer ceux qui n'avaient ou n'ont pas l'intention d'attaquer.

L'étranger lui répondit mais Cadroc ne compris pas tout de suite le sens de sa réponse. L'étranger se leva et ramassa son épée.

- La tempête est terminée.

Cadroc n'avait pas vus que la tempête s'était arrêtée. Il examina un moment notre invité qui ajouta :

-Il y a un endroit pas très loin d'ici qui pourrais te plaire, un château, j'aime y vagabonder, je serais sur la 3ème dune du coté Ouest cette nuit si tu veux m'y retrouver. Où bien serais-tu assez hardi pour me suivre et découvrir cet endroit, et peut être être confronté à quelques combats? J'aimerais savoir si tu te bat bien.

Cadroc se demandait pourquoi le guerrier essayait de créer une amitié entre les deux protagonistes. "Peut être qu'il cherche un compagnon de route..." s'interrogea Cadroc. Il réfléchit un instant. Au fond de lui, il savait qu'il ne devait suivre le guerrier, qu'il ne devait plus laisser une once de sentiment prendre vie au fond de lui. Il se dit "Tu n'as rien à perdre, au pire tu le tueras et récupéreras ses affaires si il essaye de te tromper..."
Il regarda l'étranger qui tenait son arme sur épaule. Il s'avança vers lui et lui dit

- Qu'il en soit ainsi, je t'accompagnerais jusqu'à notre arrivé au château dont tu me parles. Mais ne n'attends pas de moi que je te fasse la conversation, je suis très peu bavard.

Il ajouta :

- Passe devant, j'assurerais tes arrières...

Et les deux Guerriers partirent dans le désert.